Sans logiciels et micrologiciels, l’impression 3D n’existerait pas. Nous parlerons de firmware, de slicers et de programmes de création d’objets. Et surtout, leurs versions Open Source, qui est ce qui a permis à cette technologie (utilisée depuis les années 70) de se populariser.
Firmware
Le micrologiciel est le programme chargé dans la mémoire ROM (ou EPROM) de la carte mère de l’imprimante. C’est lui qui contrôle l’imprimante, qui a les paramètres chargés, qui sait comment faire agir chaque composant sur chaque broche, et qui transforme les commandes gCode en signaux vers ces broches.
Il peut également avoir d’autres fonctions de sécurité, comme fixer des limites de température, ou détecter si une thermistance est endommagée et arrêter la résistance associée (et éviter un incendie).
Si l’imprimante est dotée d’une interface d’affichage et de boutons, elle permettra également de l’utiliser via l’affichage. Ou même avoir des opérations automatisées déjà intégrées. Comme le nivellement automatique, le chargement du filament, le nettoyage de la tête, etc. …
- Marlin : C’est le firmware open source le plus complet qui existe. Il est compatible avec de nombreuses cartes de contrôle. Et il peut être adapté à une multitude de configurations d’imprimantes, de la plus simple d’un seul extrudeur, à des configurations multi-matériaux et à différents axes. Il intègre également des opérations automatiques et de sécurité très avancées. Tout ce qui a été développé dans l’impression 3D FDM a abouti dans Marlin, et c’est bien documenté. C’est le firmware par excellence pour votre imprimante DIY.
- Sprinter : Un firmware plus simple, sans trop d’options. Il n’est pas aussi polyvalent ou avancé, mais il est très bien résolu et donne un mouvement très fluide des moteurs, et un contrôle très fin des températures. Idéal pour démarrer avec une configuration d’imprimante simple et typique. Vous n’avez pas besoin d’éditer ou de compiler. Dans une application, vous mettez les paramètres et il clignote l’EPROM via USB.
- Repetier : Il s’agit d’un micrologiciel ouvert, mais spécialisé pour être utilisé avec la plateforme Repetier et offrant des fonctionnalités uniques à ce logiciel. Le gcode diffère de celui de RepRap (utilisé par Marlin et d’autres).
- Klipper : Il s’agit d’un firmware avancé qui nécessite une configuration spéciale, à bien des égards. Tout d’abord, sur le plan matériel, il faut deux processeurs travaillant en parallèle. Dans la plupart des imprimantes, cela se fait en connectant un raspberry pi à l’imprimante. Klipper calcule alors l’état de l’imprimante en direct et ajuste les étapes suivantes. Pour cette raison, vous devez entrer des paramètres supplémentaires et effectuer un calibrage très fin avec des tests d’impression, avant de commencer à imprimer pour de vrai. Mais les résultats en termes de qualité et de rapidité sont extraordinaires.
- Autres RepRap : Vous trouverez de nombreux autres firmwares open source sur : https://reprap.org/wiki/List_of_Firmware
- Propre : Il existe des imprimantes fermées, ou non, qui utilisent leur propre firmware. Ce n’est pas toujours mieux, mais en général, le fait d’avoir un micrologiciel spécialisé est, on l’espère, mieux optimisé. Parfois, ces slicers fonctionnent avec un format de gcode propriétaire que seul votre slicer peut générer et que votre imprimante peut lire (.x3g de makerbot par exemple).
Slicer
C’est le logiciel que vous avez sur votre PC pour utiliser l’imprimante 3D. Dans ce logiciel, vous chargez le modèle 3D et vous configurez les paramètres d’impression (températures des matériaux, paramètres de forme, tels que l’épaisseur des parois et le remplissage intérieur, vitesses, paramètres dimensionnels, et bien d’autres paramètres spécifiques à chacun). Et ensuite générer le gcode spécifique pour cette pièce et cette configuration.
Certains d’entre eux comportent également des boutons de commande permettant de manipuler l’imprimante si celle-ci est connectée au PC. Ceci est utile lors des opérations de configuration ou de maintenance. Mais en général, il est préférable d’imprimer le gcode à partir d’une mémoire SD.
- Skeinforge : Le plus ancien et le plus mature. Complexe, et pas très convivial. Il s’agit d’une application très basique qui ne vous permet pas de contrôler l’imprimante. Il sert uniquement à générer le gcode.
- Pronterface+Slic3r : Pronterface est un programme conçu pour contrôler l’imprimante depuis l’USB. Il provient d’une époque où aucune interface de contrôle n’était incluse. Il fonctionne séparément avec Pronterface et Skeinforge. Il a ensuite incorporé dans sa propre interface Slic3r, un délamineur open source avec sa propre application, mais ils font très bon ménage.
- Repetier (multi-slicer) : Repetier n’est pas seulement un programme de contrôle. Il s’agit d’un système de contrôle. Il dispose d’une interface pour contrôler l’imprimante, et intègre plusieurs slicers (skeinforge, slic3r, prusa…). Vous pouvez visualiser les gcodes et voir la trajectoire de la tête. Nous verrons également qu’il possède un programme d’hôte et de serveur dans sa suite.
- Cura : C’est un trancheur avec ses propres paramètres développé par Ultimaker. Il a parcouru un long chemin pour devenir un trancheur assez décent, en plus d’être très convivial visuellement, et très configurable. Il ne peut montrer que les paramètres (parmi son nombre infini de paramètres) que l’utilisateur choisit. De cette façon, il évolue dans les paramètres de détail selon les besoins. C’est une bonne trancheuse pour les débutants. Aujourd’hui, il intègre déjà de nombreuses fonctions d’autres trancheurs, comme l’affichage complet des gcodes et le contrôle de l’imprimante.
- Simplify3D : C’est un slicer fermé. Mais il surpasse de loin tous les autres. Il est très configurable, il a des paramètres très spécifiques. Il vous donne des détails spectaculaires dans l’affichage du gcode. Et il vous permet d’avoir plusieurs configurations en même temps pour différentes pièces. Et même pour différentes parties des pièces. Ce qui vous permet d’affiner les résultats et la qualité très bien. Il vous permet de définir manuellement les supports… et un long etcetera. Il n’est pas bon marché, ni facile à utiliser. Il est réservé aux utilisateurs avancés qui ont besoin de ces fonctions avancées, et qui vont en tirer le meilleur parti.
- IdeaMaker : C’est le slicer de Raise3D, mais il peut être compatible avec d’autres imprimantes qui utilisent Marlin. Très intuitif et doté de fonctions intéressantes, comme la possibilité de réparer les mailles in situ, ou de diviser l’objet en morceaux s’il ne rentre pas dans le volume d’impression. Il fonctionne avec obj, stl et 3mx. Mais les impressions sont un peu plus lentes qu’avec simplify3D. Il dispose d’un compte de démonstration.
Application de contrôle
Il existe un type de programme qui n’est pas nécessaire pour l’impression, mais très utile pour la production. Le logiciel de contrôle via wifi ou réseau vous permet de contrôler l’imprimante à distance. Associés à une webcam, ils vous permettent de surveiller le processus d’impression même si vous n’êtes pas présent. De même, si vous avez préalablement préparé l’imprimante et que celle-ci est prête, ils vous permettent de charger le gcode et de le lancer à partir de là.
Il faut pour cela qu’un ordinateur soit connecté pour que le programme soit chargé, mais ces derniers sont prêts à fonctionner sur un raspberry ou similaire. Le PC (ou la tablette ou le mobile) s’y connecte et fait office de terminal de commande pour l’imprimante.
Cette fonction est également utile si vous disposez de plusieurs imprimantes. Vous pouvez gérer un groupe d’impression à partir d’un seul PC, et économiser un grand nombre de tâches répétitives.
- Repetier. Repetier ajoute un programme de serveur à votre hôte. Le serveur est installé sur le Raspberry et vous permet d’utiliser le contrôle de Repetier comme si l’imprimante était connectée à ce PC.
- Octopi : Il s’agit d’un système de contrôle open source très populaire. Il dispose même de son propre slicer à partir duquel vous chargez des objets 3D. Mais il est toujours préférable d’utiliser d’autres trancheurs plus spécialisés. Vous pouvez connecter une caméra et voir l’impression en direct et contrôler l’imprimante depuis le Web. Il dispose également d’un bot Telegram très pratique, qui permet de transformer ce chat en interface de contrôle.
- 3D printer OS : C’est un logiciel complet pour la gestion des fichiers, la modification des stl, la gestion des imprimantes et des utilisateurs. Utile pour les sites comportant un grand nombre d’imprimantes très actives.
- Privé : Il existe des imprimantes qui offrent la possibilité d’être contrôlées via une application, l’application de bureau de l’entreprise. Cela vous permet d’économiser le coût de la framboise, et est intéressant à considérer si vous avez besoin de cette fonctionnalité.